« C’est quand le Ramadan ? »

Chaque année. De la part de musulmans et de non-musulmans. Toujours la même question.

Ramadan est un mois lunaire. Il est précédé d’un autre mois lunaire : Sha’bane.
Comme tous les mois lunaires, la durée de Sha’bane varie, de 29 à 30 jours.
Donc le 1er jour de Ramadan est incertain. Pour être sûr (et suivre la sunnah) on observe le croissant de lune dès le soir du 29ème jour de Sha’bane. Si l’on voit la nouvelle lune : bingo, Ramadan commence le lendemain. En revanche, si l’on ne voit pas la nouvelle lune : on suppose que Sha’bane a 30 jours et on attend le surlendemain pour jeûner, conformément aux sources prophétiques.

« Ne devancez pas le mois de Ramadan en jeûnant un jour ou deux, sauf un homme qui jeûne par habitude, alors qu’il le fasse » [Prophète Muhammad alayhi salat wa salam – Hadith rapporté par Muslim n°573]

« Jeûnez dès que vous voyez la nouvelle lune (de Ramadan) et rompez le jeûne dès que vous voyez la nouvelle lune (de Shawwâl, le mois lunaire qui suit Ramadan) Si des nuages vous empêchent de la voir, considérez que le mois dure trente jours. Et accomplissez le pèlerinage et le sacrifice selon cette observation » [Prophète Muhammad alayhi salat wa salam, rapporté par l’imam Ahmad]

« Mais du coup c’est quand le début de Ramadan en 2014 ? »
– Ce sera samedi ou dimanche, selon, ce qu’on observera dans la nuit de vendredi à samedi !

Le Premier Mai, vu par Nestor Makhno

Nestor Makhno est un célèbre communiste libertaire ukrainien, il est le fondateur de la Makhnovtchina, armée anarchiste qui combattit pendant la Guerre Civile Russe (de 1917 à 1921) les armées blanches puis l’Armée Rouge quand celle-ci se retourna contre son mouvement.

Il est également l’auteur avec Piotr Archinov de la « Plate-forme organisationnelle de l’union-générale des anarchistes » un texte référence. Il fut membre – tout comme le théoricien anarchiste Voline – du collectif Dielo Trouda qui comptait également parmi ses rangs ce même Piotr Archinov.

 

Nestor Makhno
Le premier mai : symbole d’une nouvelle ère dans la vie et la lutte des travailleurs, 1928

« La journée du premier Mai est considérée dans le monde socialiste comme la fête du Travail. C’est une fausse définition du 1er Mai qui a tellement pénétré la vie des travailleurs qu’effectivement dans beaucoup de pays, ils le célèbrent ainsi. En fait, le premier mai n’est pas un jour de fête pour les travailleurs. Non, les travailleurs ne doivent pas, ce jour là rester dans leurs ateliers ou dans les champs. Ce jour là, les travailleurs de tous pays doivent se réunir dans chaque village, dans chaque ville, pour organiser des réunions de masse, non pour fêter ce jour ainsi que le conçoivent les socialistes étatistes et en particulier les bolcheviks, mais pour faire le compte de leurs forces, pour déterminer les possibilité de lutte directe contre l’ordre pourri, lâche esclavagiste, fondé sur la violence et le mensonge. En ce jour historique déjà institué, il est plus facile à tous les travailleurs de se rassembler et plus commode de manifester leur volonté collective, ainsi que de discuter en commun de tout ce qui concerne les questions essentielles du présent et de l’avenir.

Il y a plus de quarante ans les travailleurs américains de Chicago et des environs se rassemblaient le premier Mai. Ils écoutèrent là des discours de nombreux orateurs socialistes, et plus particulièrement ceux des orateurs anarchistes, car ils assimilaient parfaitement les idées libertaires et se mettaient franchement du côté des anarchistes.

Les travailleurs américains tentèrent ce jour là, en s’organisant, d’exprimer leur protestation contre l’infâme ordre de l’État et du Capital des possédants. C’est sur cela qu’interviennent les libertaires américains Spiess, Parsons et d’autres. C’est alors que ce meeting fut interrompu par des provocations de mercenaires du Capital et s’acheva par le massacre de travailleurs désarmés, suivi de l’arrestation et de l’assassinat de Spiess, Parsons et d’autres camarades.

Les travailleurs de Chicago et des environs ne se rassemblaient pas pour fêter la journée du premier Mai. Ils s’étaient rassemblés pour résoudre en commun les problèmes de leur vie et de leurs luttes.

Actuellement aussi, partout où les travailleurs se sont libérés de la tutelle de la bourgeoisie et de la social démocratie liée à elle (indifféremment menchevique ou bolchevique) ou bien tentent de le faire, ils considèrent le 1er Mai comme l’occasion d’une rencontre pour s’occuper de leurs affaires directes et se préoccuper de leur émancipation. Ils expriment, à travers ces aspirations, leur solidarité et leur estime à l’égard de la mémoire des martyrs de Chicago. Ils sentent donc que cela ne peut être pour eux un jour de fête. Ainsi, le premier Mai, en dépit des affirmations des « socialistes professionnels » tendant à le présenter comme la fête du travail, ne peut pas l’être pour les travailleurs conscients.

Le premier Mai, c’est le symbole d’une ère nouvelle dans la vie et la lutte des travailleurs, une ère qui présente chaque année pour les travailleurs, de nouvelles, de plus en plus difficiles, et décisives batailles contre la bourgeoisie, pour la liberté et l’indépendance qui leur sont arrachées, pour leur idéal social. »

 

Rappelons-que le 1er mai est avant-tout une journée de lutte internationale des travailleurs et opprimés contre le capitalisme. En France, le concept de « Fête du Travail » a été popularisé et institutionnalisé par Pétain, tout comme le choix du muguet (plutôt que l’églantine rouge) comme symbole officiel, bien que le muguet était déjà arboré au tout début du 20ème siècle. Pour compléter ce texte de Makhno, un article de Paris-Luttes sur les origines historiques du 1er mai : http://paris-luttes.info/les-martyrs-de-chicago-aux-966 (rédigé par l’équipe de Rebellyon)

Complément : « La Révolution Inconnue » de Voline, sur l’histoire de la Révolution Russe, avec notemment tout un passage sur l’insurrection libertaire ukrainienne, Voline ayant été conseiller de la Makhnovtchina http://www.entremonde.net/la-revolution-inconnue / 3 tomes, éditions Entremondes. (version en ligne ici)

La problématique liée au voile vue par Frantz Fanon

Introduction : Ce texte de Frantz Fanon, extrait de L’an V de la révolution algérienne, est peu connu en comparaison à d’autres écrits du même auteur. Sur internet, ce texte est relayé par un media (pas la peine de lui faire de la pub) proche des idées d’extrême droite, bien en contradiction donc avec les principes de Fanon, il paraissait donc opportun de le publier ici.

Frantz Fanon ~ L’an V de la Révolution algérienne (extrait)

« La société coloniale, prise dans son ensemble, avec ses valeurs, ses lignes de force et sa philosophie, réagit de façon assez homogène en face du voile. Avant 1954, plus précisément, depuis les années 1930-1935, le combat décisif est engagé. Les responsables de l’administration française en Algérie, préposés à la destruction de l’originalité d’un peuple, chargés par les pouvoirs de procéder coûte que coûte à la désagrégation des formes d’existence susceptibles d’évoquer de près ou de loin une réalité nationale, vont porter le maximum de leurs efforts sur le port du voile, conçu en l’occurrence, comme symbole du statut de la femme algérienne.

Une telle position n’est pas la conséquence d’une intuition fortuite. C’est à partir des analyses des sociologues et ethnologues que les spécialistes des affaires dites indigènes et les responsables des Bureaux arabes coordonnent leur travail. A un premier niveau, il y a une reprise pure et simple de la fameuse formule : « Ayons les femmes, le reste suivra. » Cette explicitation se contente simplement de revêtir une allure scientifique avec les « découvertes » des sociologues.

Sous le type patrilinéaire de la société algérienne, les spécialistes décrivent une structure par les occidentaux comme une société de l’extériorité, du formalisme et du personnage. La femme algérienne, intermédiaire entre les forces obscures et le groupe, paraît alors revêtir une importance primordiale. Derrière le patriarcat visible, manifeste, on affirme l’existence, plus capitale, d’un matriarcat de base. Le rôle de la mère algérienne, ceux de la grand-mère, de la tante, de la « vieille » sont inventoriés et précisés.

L’administration coloniale peut alors définir une doctrine politique précise : « Si nous voulons frapper la société algérienne dans sa contexture, dans ses facultés de résistance, il nous faut d’abord conquérir les femmes ; il faut que nous allions les chercher derrière le voile où elles se dissimulent et dans les maisons où l’homme les cache. » C’est la situation de la femme qui sera alors prise comme thème d’action.

L’administration dominante veut défendre solennellement la femme humiliée, mise à l’écart, cloîtrée… On décrit les possibilités immenses de la femme, malheureusement transformée par l’homme algérien en objet inerte, démonétisé, voire déshumanisé. Le comportement de l’Algérien est dénoncé très fermement et assimilé à des survivances moyenâgeuses et barbares. Avec une science infinie, la mise en place d’un réquisitoire-type contre l’Algérien sadique et vampire dans son attitude avec les femmes, est entreprise et menée à bien. L’occupant amasse autour de la vie familiale de l’Algérien tout un ensemble de jugements, d’appréciations, de considérants, multiplie les anecdotes et les exemples édifiants, tentant ainsi d’enfermer l’Algérien dans un cercle de culpabilité.

Des sociétés d’entraide et de solidarité avec les femmes algériennes se multiplient. Les lamentations s’organisent. « On veut faire honte à l’Algérien du sort qu’il réserve à la femme. » C’est la période d’effervescence et de mise en application de toute une technique d’infiltration au cours de laquelle des meutes d’assistantes sociales et d’animatrices d’œuvres de bienfaisances se ruent sur les quartiers arabes.

C’est d’abord le siège des femmes indigentes et affamées qui est entrepris. A chaque kilo de semoule distribué correspond une dose d’indignation contre le voile et la claustration. Après l’indignation, les conseils pratiques. Les femmes algériennes sont invitées à jouer un « rôle fondamental, capital » dans la transformation de leur sort. On les presse de dire non à une sujétion séculaire. On leur décrit le rôle immense qu’elles ont à jouer. L’administration coloniale investit des sommes importantes dans ce combat. Après avoir posé que la femme constitue le pivot de la société algérienne, tous les efforts sont faits pour en avoir le contrôle.

L’Algérien, est-il assuré, ne bougera pas, résistera à l’entreprise de destruction culturelle menée par l’occupant, s’opposera à l’assimilation, tant que sa femme n’aura pas renversé la vapeur. Dans le programme colonialiste, c’est à la femme que revient la mission historique de bousculer l’homme algérien. Convertir la femme, la gagner aux valeurs étrangères, l’arracher à son statut, c’est à la fois conquérir un pouvoir réel sur l’homme et posséder les moyens pratiques, efficaces, de déstructurer la culture algérienne.

Avec l’intellectuel algérien, l’agressivité apparaît dans toute sa densité. Le fellah, « esclave passif d’un groupe rigide » trouve une certaine indulgence devant le jugement du conquérant. Par contre, l’avocat et le médecin sont dénoncés avec une exceptionnelle vigueur. Ces intellectuels, qui maintiennent leurs épouses dans un état de semi-esclavage, sont littéralement désignés du doigt. La société coloniale s’insurge avec véhémence contre cette mise à l’écart de la femme algérienne. On s’inquiète, on se préoccupe de ses malheureuses, condamnées « à faire des gosses », emmurées, interdites.

En face de l’intellectuel algérien, les raisonnements racistes surgissent avec une particulière aisance. Tout médecin qu’il est, dira-t-on, il n’en demeure pas moins arabe… « Chassez le naturel, il revient au galop »… Les illustrations de ce racisme-là peuvent être indéfiniment multipliées. En clair, il est reproché à l’intellectuel de limiter l’extension des habitudes occidentales apprises, de ne pas jouer son rôle de noyau actif de bouleversement de la société colonisée, de ne pas faire profiter sa femme des privilèges d’une vie plus digne et plus profonde…

Dans les grandes agglomérations, il est tout à fait banal d’entendre un Européen confesser avec aigreur n’avoir jamais vu la femme d’un Algérien qu’il fréquente depuis vingt ans. A un niveau d’appréhension plus diffus, mais hautement révélateur, on trouve la constatation amère que « nous travaillons en vain »… que « l’Islam tient sa proie. »

En présentant l’Algérien comme une proie que se disputeraient avec une égale férocité l’Islam et la France occidentale, c’est toute la démarche de l’occupant, sa philosophie et sa politique qui se trouvent ainsi explicitées. Cette expression indique en effet que l’occupant, mécontent de ses échecs, présente de façon simplifiante et péjorative, le système de valeurs à l’aide duquel l’occupé s’oppose à ses innombrables offensives.

Les forces occupantes, en portant sur le voile de la femme algérienne le maximum de leur action psychologique, devaient évidemment récolter quelques résultats. Cà et là il arrive donc que l’on « sauve » une femme qui, symboliquement, est dévoilée.

Ces femmes-épreuves, au visage nu et au corps libre, circulent désormais, comme monnaie forte dans la société européenne d’Algérie. Il règne autour de ces femmes une atmosphère d’initiation. Les Européens surexcités et tout à leur victoire, par l’espèce de transe qui s’empare d’eux, évoquent les phénomènes psychologiques de la conversion. Et de fait, dans la société européenne, les artisans de cette conversion gagnent en considération. On les envie. Ils sont signalés à la bienveillante attention de l’administration.

Les responsables du pouvoir, après chaque succès enregistré, renforcent leur conviction dans la femme algérienne conçue comme support de la pénétration occidentale dans la société autochtone. Chaque voile rejeté découvre aux colonialistes des horizons jusqu’alors interdits, et leur montre, morceau par morceau, la chair algérienne mise à nu. L’agressivité de l’occupant, donc ses espoirs, sortent décuplés en voie de dislocation après chaque visage découvert. Chaque nouvelle femme algérienne dévoilée annonce à l’occupant une société algérienne aux systèmes de défense en voie de dislocation, ouverte et défoncée. Chaque voile qui tombe, chaque corps qui se libère de l’étreinte traditionnelle du haïk, chaque visage qui s’offre au regard hardi et impatient de l’occupant, exprime en négatif que l’Algérie commence à se renier et accepte le viol du colonisateur. La société algérienne avec chaque voile abandonné semble accepter de se mettre à l’école du maître et décider de changer ses habitudes sous la direction et le patronage de l’occupant.images.

Mais également il y a chez l’Européen cristallisation d’une agressivité, mise en tension d’une violence en face de la femme algérienne. Dévoiler cette femme, c’est mettre en évidence la beauté, c’est mettre à nu son secret, briser sa résistance, la faire disponible pour l’aventure. Cacher le visage, c’est aussi dissimuler un secret, c’est faire exister un monde du mystère et du caché. Confusément, l’Européen vit à un niveau fort complexe sa relation avec la femme algérienne. Volonté de mettre cette femme à portée de soi, d’en faire un éventuel objet de possession.

Cette femme qui voit sans être vue frustre le colonisateur. Il n’y a pas réciprocité. Elle ne se livre pas, ne se donne pas, ne s’offre pas. L’Algérien a, à l’égard de la femme algérienne, une attitude dans l’ensemble claire. Il ne la voit pas. Il y a même volonté permanente de ne pas apercevoir le profil féminin, de ne pas faire attention aux femmes. Il n’y a donc pas chez l’Algérien, dans la rue ou sur une route, cette conduite de la rencontre intersexuelle que l’on décrit aux niveaux du regard, de la prestance, de la tenue musculaire, des différentes conduites troublées auxquelles nous a habitués la phénoménologie de la rencontre.

L’Européen face à l’Algérienne veut voir. Il réagit de façon agressive devant cette limitation de sa perception. Frustration et agressivité ici encore vont évoluer de façon permanente.
L’agressivité va se faire jour, d’abord dans des attitudes structuralement ambivalentes et dans le matériel onirique que l’on met en évidence indifféremment chez l’Européen normal ou souffrant de troubles névropathiques »

Pour aller plus loin :

– Le colonialisme et la mémoire du colonisé : Une des spécificités de l’oppression colonialiste est qu’elle est datée dans le temps, amorçant ainsi une rupture claire (processus de colonisation) entre la période d’avant l’oppression et la période pendant laquelle se déroule l’oppression (époque où untel pays est colonisé) à l’inverse d’autres oppressions (oppression de classe, sexisme etc). Or une mémoire historique (d’une période où telle oppression n’existait pas) sert au dominé comme repère concret, et facilite son émancipation. Cela permet notamment d’éviter le fameux « ça a toujours été comme ça » (incorporation, acceptation de l’oppression) que l’on connait lorsque l’on parle du sexisme, de la domination patronale etc. Un des principaux objectifs du colonisateur va donc être d’effacer cette mémoire. Ce processus est très clair dans le cas de l’Algérie Française, ou encore aujourd’hui de la Palestine. Cette destruction de la mémoire – réel révisionnisme – passe par deux grandes orientations. La première consiste, bonnement et simplement, à supprimer des pans entiers de l’histoire du colonisé. La deuxième, plus subtile, consiste à une détérioration, à une dévalorisation de tout ce qui est lié au passé du dominé. Cultures, traditions, attitudes relatives à la religion (jamais la religion en tant en que telle, mais tout ce qui est reliée à elle). Le voile est alors de facto un symbole à éradiquer. Sous couvert d’émancipation (c’est bien évidemment l’exact inverse) le colonisateur (dans 99,999% des cas, un homme – riche -) va ainsi s’attaquer à ce qui pourrait rattacher le colonisé à une appartenance culturelle, à une identification dangereuse pour le colonisateur.

À la veille de la journée de la femme (qui est historiquement une initiative ouvrière de rassemblement des luttes féministes) il est bon de rappeller (outre le principe élémentaire de libération de la femme par elle même, résumé par le slogan « Ne me libère pas : je m’en charge ») à cette minorité de « féministes » que les luttes anti-voile, sous couvert d’émancipation, ne portent non pas la marque des mouvements laïcs mais bien celle des mouvements colonialistes, dont elles sont directement issues.

Du « racisme anti-blanc » : le racisme une oppression globale

Lorsque l’on parle de racisme on fait référence à deux catégories énoncées, à deux communautés, d’un côté celle qui oppresse de l’autre celle qui subit l’oppression.
Le racisme fait référence au communautaire, a l’oppression de masse et n’a de sens que dans un contexte global.

Arrêtons-nous sur le pré-supposé « racisme anti-blanc ». Définissons alors les deux catégories énoncées : les non-blancs d’un côté, les blancs de l’autre. D’un point de vue global et sociétal, la catégorie blanche est majoritaire, détient le pouvoir et est dans une position de domination face aux autres communautés (hiérarchie, oppressions, pouvoir politique, pouvoir sociétal : logement, emploi, influence…). De même que la catégorie des non-blancs est une minorité qui d’un point de vue global est dominée et en bas de la hiérarchie sociétale.

On ne peut parler de racisme qu’à une échelle où l’idée de pouvoir est clairement instituée : région, état union fédérale… Pour ce qui est de la France, dans chacun de ces contextes,les blancs sont en majorité et d’un point de vue global en condition de domination politique, sociale et sociétale.
Ça n’a pas de sens de parler de racisme à l’échelle d’un quartier. Un quartier ne possède ni parlement, ni président. Le racisme s’exprime au niveau sociétal (et non pas au niveau de l’individu uniquement) dans un contexte global.

Donc lorsque que l’on parle de racisme anti-blanc, on sous-entend l’idée que la catégorie qui de manière générale est en position de domination, serait oppressée au niveau global par les autres catégories (non-blanches). On est d’accord, c’est bien un contresens total ? C’est comme parler d’hétérophobie…

La réalité que beaucoup veulent évoquer par le contresens « racisme anti-blanc » est celle de la haine inter-communautaire, c’est à dire des actes, des idées, de haine entre catégories énoncées. Les noirs contre les arabes, les arabes contre les noirs, les noirs contre les blancs, les asiatiques contre les arabes etc… C’est une forme de haine réciproque qui touche absolument toutes les communautés définies de manière égale. Cette forme de rejet s’exprime uniquement au niveau de l’individu. Sauf qu’en plus de la haine inter-communautaire, certaines catégories énoncées subissent le racisme. Ce qui n’est pas le cas en France des blancs.

Complément islamique :

« Un Arabe n’est point supérieur à un non-Arabe, et un non-Arabe n’est point supérieur à un Arabe; et les Blancs ne sont point supérieurs aux Noirs, de même que les Noirs ne sont point supérieurs aux Blancs.  Aucune personne n’est supérieure à une autre, si ce n’est en piété et en bonnes actions. Vous savez que chaque musulman est le frère de tous les autres musulmans.  Vous êtes tous égaux.  Vous n’avez aucun droit sur les biens appartenant à l’un de vos frères, à moins qu’on ne vous ait fait un don librement et de plein gré.  Par conséquent, ne soyez pas injustes les uns envers les autres »

~ Prophète Muhammad alayhi salat wa salam (Sermon d’Arafat, 632 ap-JC)

Est-ce que les cœurs sont morts ?

On les voit, mais on n’y fait pas attention, au pire on détourne le regard. Ils font partie du décor, en quelque sorte. La pièce de monnaie, ou le petit billet bien au chaud dans nos poches ne risque pas de prendre froid. On a tous milles raisons de ne pas donner.

« Et si ils s’achetaient de l’alcool ? »

« Je suis pauvre aussi ! C’est aux riches de payer ! »

« On ne peut pas donner à tout le monde ! »

« Elle/il est probablement roumain-e, ça va alimenter le trafic de son chef »

« Finalement en mendiant, ils gagnent pas si mal leur vie ! »

etc… Mais, au final, que gagne-t-on à chercher le mal, là où il n’y est probablement pas ? La raison te dit, que donner ne comblera pas la misère du monde, elle te rapelle le reportage vu sur TFI à propos du trafic chez les mendiants étrangers, mais ton cœur, que dit-il ? Quand cette raison là, cette raison froide, prends le pas sur ton cœur, c’est peut-être que ton cœur est en train de mourrir. Quand tu arrives, alors que tu as ce billet dans ta poche, devant ce sans-abris et que tu détournes le regard, que tu arrives à détourner le regard, ton cœur ne doit probablement plus vraiment battre…

Il y’a les cœurs qui battent, ceux qui souffrent à la vue de l’injustice et qui influent sur notre comportement, il y’a les cœurs infestés, les cœurs malades à qui on a injecté le poison des préjugés, le poison du jugement, le poison des médias, celui des on-dit, et puis il y’a le cœur mort, celui qui ne se réveille pas, celui qui n’empêche pas de détourner le regard, celui qui n’a plus aucune influence sur quoi que ce soit. Celui là peut peut-être être encore sauvé, réanimé. Encore faut-il prendre conscience de son décès…

« ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais, ce sont les coeurs dans les poitrines qui s’aveuglent. » Sourate Al Hajj

Voile à l’université, droit de réponse

A la suite d’un rapport du Haut Conseil à L’Intégration (HCI), le bien surnomée Hautement Contre l’Islam en raison de sa composition, visant à promouvoir l’interdiction du voile à l’université, des réactions diverses ont pû être observées à gauche. Quand certains dénonçaient le caractère liberticide de cette interdiction, d’autres la soutenaient.

Je souhaite ici répondre à un billet paru sur le blog http://exigeonsimpossible.wordpress.com/ intitulé « Pourquoi je suis contre le port du voile à l’université ».

L’auteur y commence par affirmer que le voile est bien un signe religieux et ce quoiqu’on en dise. Qu’appelle t-on ici « voile » ? On parle bien du tissu qui couvre les cheveux. Combien de nos mères, et grand-mères ont portés, ce qu’elles appelaient fichus, ou même voile, sans pour autant être musulmane ? Combien le porte encore ? L’argument ici, est de dire « le voile est porté par les musulmanes car c’est une prescription islamique, il est donc par nature islamique ». Or cet argument ne tient pas la route. En effet qui dirait « la barbe est porté par les musulmans car c’est une prescription islamique, la barbe est donc par nature islamique » ? Tout le monde conviendra que ce dernier raisonnement est ridicule, il en va de même pour le voile, la différence ne reposant que sur une question de mode vestimentaire.

Ensuite, l’auteur lie voile et soumission de la femme. Nous sommes ici dans une logique rappelant celle colonialiste, qui consiste à dire « moi je sais ce qui est bon por toi ». J’invite l’auteur de ce billet, à rencontrer des femmes voilées et à leur demander si elles se sentent soumises. L’auteur y voit une domination patriarcale, mais n’est-ce pas lui qui est en train d’expliquer à des femmes majeures, comment elles doivent s’habiller ? Il veut donc soumettre la femme, à enlever son voile pour étudier à l’université, il veut obliger une femme à se conforter à sa logique pour avoir le droit de s’instruire : quel bel exemple de domination de la femme, vous ne trouvez pas ?

L’auteur voit après le voile comme un frein au féminisme. Quel est une des revendications principales des féministes ? La liberté de la femme à user librement de son corps. Et voici cet auteur qui piétine cette même liberté en obligeant une femme à s’habiller de la façon dont lui le souhaite.

Après celà, l’auteur nous fait part de son vécu, il a en effet remarqué que les femmes voilées ne s’intégrait pas au sein de l’amphithêatre tandis que les musulmanes non voilées se montraient beaucoup plus proches des autres. Il me semble que l’auteur prend ici son cas personnnel pour une réalité nationale. De plus ici le voile n’est pas l’origine du problème (difficultés d’intégration)  mais sa conséquence !

Pour finir l’auteur nous explique sa volonté à étendre la laicité aux autres religions et ce contrairement au FN. Je penses qu’il serait bon de lui expliquer que ce n’est pas étendre une pseudo laicité liberticide à d’autres religions qui atténuera les connsequences désastreuses de la loi qu’il soutient. Il s’est ici rendu compte mais sans trouver la bonne solution, que cette conception là de la laicité, celle qui opprime, celle qui interdit, était bien celle de l’extrême droite.

Mairie de Paris : La « guerre des réseaux sociaux » n’aura pas (et n’a jamais eu) lieu.

Beaucoup parlent de « guerre des réseaux sociaux » lors des élections, par là ils ne veulent pas parler de guerre entre les différents réseaux sociaux (Facebook VS Twitter, Tumblr VS Twitter, etc) mais de guerre (ou plutôt de comparaison) entre les comptes – sur ces réseaux – des différents candidats – afin de savoir lequel serait le plus populaire sur internet. Pour Facebook, lequel des candidats est le plus liké , et pour Twitter, lequel détient le plus de followers (abonnés).

Cela à beaucoup servi lors de la présidentielle 2012, une chronique du Grand Journal à passé au crible l’audience de chaque candidat, et cela semblerait encore être d’actualité pour les élections municipales 2014, et principalement pour l’élection à la Mairie de Paris : Anne Hidalgo étant à la traîne en nombre de followers, un peu plus de 97.000, loin derrière les 242.300 de Nathalie Kosciusko-Morizet.

Sauf que sur Twitter il est très facile de créer des faux comptes (l’adresse mail n’a pas à être valide pour s’inscrire) et en bloc. Tellement facile que l’on vous propose, en toute légalité, d’acheter des followers et les sites ne manquent pas :

acheterdesfollowers.fr ; acheterdesfollowers.com ; autofollow.fr ; et des centaines d’autres.

Pour 33 euros il est possible d’acheter 50.000 followers fakes, comme en témoigne cette article du Huffington Post : http://www.huffingtonpost.fr/2012/10/20/achat-followers-twitter-abonnes-test_n_1992666.html

Des sites permettant d’évaluer le taux de followers fakes (bien souvent achetés) se sont donc crées. C’est sur ces sites que nous avons donc testé le taux de followers fakes des candidats à la Mairie de Paris. La conclusion que l’on peut en tirer est la suivante : il n’y a jamais eu de « guerres des réseaux sociaux » (ou du moins si, non pas au plus populaire, mais à celui qui gonflera le plus son nombre de « followers »)

Ces sites sont les suivants :

 Status People fakers.statuspeople.com

– Twitter Audit twitteraudit.com

– Social Baker (non utilisé pour l’enquête : seul le concerné peut consulter les résultats)

Voici le test, candidat par candidat :

Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) @nk_m

Stats : 242.303 followers

Selon StatusPeople : 49% de followers fake ; 30% de followers inactifs ; 21% de vrais followers. NKM n’aurait donc qu’un peu moins de 51.000 followers et non plus de 242.000

Selon TwitterAudit : 101.000 followers fake et 78.000 vrais followers. NKM n’aurait donc que 78.000 followers.

Anne Hidalgo (PS – RdG) @Anne_Hidalgo

Stats : 97.1668 followers

Selon StatusPeople : 41% de followers fake ; 35% de followers inactifs ; 24% de vrais followers. Anne Hidalgo n’aurait donc que 23.000 followers et non plus de 97000

Selon TwitterAudit : 45.883 followers fake et 41.182 vrais followers. Anne Hidalgo n’aurait donc qu’un peu plus de 41.000 vrais followers selon ce site.

Danielle Simonnet (Parti de Gauche) @Simonnet2

Stats : 1940 followers

Selon StatusPeople : 5% de followers fake ; 16% de followers inactifs ; 79% de vrais followers. Danielle Simonnet aurait 1533 vrais followers (et non 1940)

Selon TwitterAudit : 314 followers fake et 1626 vrais followers. Danielle Simonnet aurait selon ce site 1626 followers.

Marielle de Sarnez (MoDem) @deSarnez

Stats : 1352 followers

Selon StatusPeople : 11% de followers fake ; 22% de followers inactifs ; 67% de vrais followers. Marielle de Sarnez aurait en réalite 906 followers.

Selon TwitterAudit : 338 followers fake ; 1014 vrais followers. Selon cet autre site, Marielle de Sarnez aurait 1014 followers.

 

Note 1 : Moi même sur twitter (@AnarPanther) j’ai testé le taux de followers fake pour plusieurs de mes abonnements : il n’excedait jamais 15%.

Note 2 : Les différences entre les taux présentés par StatusPeople et ceux de TwitterAudit sont dûs au fait que StatusPeople ne considère pas les followers inactifs comme de vrais followers, alors que TwitterAudit les ajoute au taux de vrais followers.

 

 

La nouvelle Marianne est une islamophobe chevronnée

Les ennemis de mes ennemis ne sont pas mes amis. Quand Inna Shevchenko combat l’homophobie, et lutte pour les droits des femmes, ce n’est donc pas mon amie. De même que quand Alain Soral défend la Palestine, ce n’est pas non plus mon ami. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, Inna Shevchenko, la meneuse ukrainienne des Femen, a été choisie comme principal modèle des nouveaux timbres de postes représentants Marianne.

Par la suite, de nombreux réactionnaires ont critiqués ce choix, qui représenterait le « symbole de la décadence », des sympathisants d’extrême-droite eux ont rappelés la nationalité de la nouvelle Marianne, le Parti Chrétien Démocrate a appelé au boycott, et quand aux anti-mariage gay, ils y ont vus « un triomphe du lobby LGBT ». Mais c’est un autre côté d’Inna Shevchenko qui me choque. Car en France il n’y aucun mal à combattre l’homophobie, à appeler à la libération du corps féminin, ni de soutenir la lutte LGBT, tout cela n’est en rien illégal. Par contre, inciter à la haine envers « une ethnie, une race, une nation, ou une religion déterminée » est purement interdit en France. Voilà pourtant que la nouvelle Marianne est une islamophobe convaincue.

Petit rappel : En Mars dernier, Inna Shevchenko avait revendiquée l’action menée par deux FEMEN devant la Grande Mosquée de Paris, durant laquelle, elles avaient brulés le drapeau Al-Raya, drapeau de l’islam sur lequel est marqué la Shaada, profession de foi, : « lâ ilâha illa-llâh muhammad rassul Allah » , ce qui signifie : « Il n’y’a de Dieu qu’Allah et Muhammad est son prophète« . Ah oui, j’oubliais, la Shaada est accessoirement le 1er pilier de l’islam. Mais cela n’a pas empêché les FEMEN ,afin de s’éloigner de toute accusation d’islamophobie, d’affirmer sciemment et contre ceux qui conaissent a minima le sujet, que le drapeau Al-Raya n’était qu’un drapeau « salafiste » et que l’opération avait pour but de dénoncer l’islamisme. Oui sauf que le Prophète Muhammad alayhi salam wa salam, portait lui même ce drapeau, alors que le salafisme n’existait même pas ! Même Caroline Fourest a pris ses distances avec Inna Shevchenko, concernant cette opération ! Il paraît alors étonnant que lorsque l’on brûle un drapeau, ce qui est un acte à haut caractère politique, on ne se renseigne pas sur sa nature. Un seul clic sur Wikipedia aurait servi à I.Shevchenko pour se rendre compte que ce drapeau (que les musulmans s’interdissent à mettre en berne !) représentait bien l’islam et non le salafisme. Mais mettons, qu’elle ne savait réelement pas la nature de ce drapeau, pourquoi le brûler devant la Grande Mosquée de Paris ? La Grande Mosquée de Paris, dont le recteur est Dalil Boubakeur certainement la personnalité la plus « modéré » de l’islam en France, inventeur du concept d’ « Islam de France », accessoirement fervent défenseur de la laicité, n’est certainement pas un haut-lieu du salafisme. Je résume, Inna Shevchenko a revendiqué une action durant laquelle des FEMEN ont brulé sciemment le drapeau de l’islam, et ce devant la Grande Mosquée de Paris. Qui dira encore qu’elles luttaient contre l’intégrisme ? Mais Inna Shevchenko ne perd pas une occasion pour afficher sa haine de l’islam, elle à récemment tweeté, puis effacé, un tweet, qui même ses plus fervents supporters pourront juger clairement islamophobe. Je vous laisse juger par vous mêmes, à travers la copie d’écran du tweet, avant qu’il ne soit effacé :

Maintenant son visage islamophobe révellé en plein jour, est-ce que les soutiens d’Inna Shevchenko prendront enfin leurs distances avec leur leader ? Espérons-le. En attendant quand vous enverrez une lettre vous allez avoir le privilège d’admirer la face d’une islamophobe convaincue et chevronnée. Alors n’oubliez pas de remercier François Hollande qui l’a considéré comme « le visage de la jeunesse ». Quelle belle jeunesse !

Les chroniques de l’Inspecteur Panther #1 : La bataille du Juche.

De temps en temps, quand j’en ai envie, des billets futiles et sans quelconque interêt : les chroniques de l’Inspecteur Panther. Ici le premier.

Juche. Ce mot ne vous dit peut-être rien, pourtant ceux qui s’en réclame pensent bien que le futur de ce bas-monde réside dans la puissance des idées qu’il soulève. Vous ne comprenez rien ? Moi non plus. Tout cela pour dire que les « partisans des idées du Juche » (sic) regroupe une certaine trainée de militants aimant particulièrement le régime politique nord-coréen et le voyant comme la concrète réalisation des idées socialistes. Voilà pour le tableau d’introduction.

Il se trouve qu’en France, il y a des admirateurs des idées juchéennes (comprendre « du juche ») bien qu’il soit un peu difficile de les dissocier des personnes les parodiant. Il est vrai que quand on regarde le compte twitter du Parti Juche, il y’ a de quoi crier au compte parodique.

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Mais le Parti Juche n’est pas le seul à se revendiquer des idées du juche. En effet depuis quelque temps, plus rien ne va dans le monde du Juche. Un autre parti juche, le Parti Juchéen, accuse le Parti Juche d’amateurisme, pire de ne pas réelement exister ! Et qui dit Juche, dit Corée du Nord, dit Respecté-Chef-Suprême- Kim Jong eun, dit parti..unique. Mais d’où vient ces accusations portés par le Parti Juchéen ? Voici ce qu’écrivait Adrien Saumier sur son blog en Mars dernier :

« il y a (…) une page consacrée aux instances de l’antenne française du Juche, où l’on apprend que les « Leaders du Parti Juche en France » sont Philippe Lefebvre – Président du PJF et Co-fondateur du PJF, ainsi que Stéphane Ferreira – Secrétaire Général du PJF.

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Là où c’est plus drôle c’est qu’avec une recherche d’image inversée (avec Google Image ou TinEye) on découvre la source des portraits. Ainsi, on retrouve Philippe Lefebvre sur un site russe pour un sujet qui a l’air très loin de la Corée du Nord. Il s’appellerait même plutôt Absalitdin Murzaev et serait président du Conseil des aînés Koumyks. On le voit sur ce site russe en plein discours : Дагестан: Чрезвычайный съезд отчаявшихся. »

Après cette révélation, le Parti Juchéen, auto-revendiqué seul parti légitime du Juche à publié un communiqué sur leur site internet (juchefrance.wordpress.com contre parti-juche.org pour le Parti Juche) toujours selon Adrien Saumier. On peut notemment y lire, concernant le Parti Juche :

« Ce parti pousse la mythomanie au point de présenter un organigramme sur lequel figure deux dirigeants qui n’existent pas plus que ce prétendu parti. Seulement deux photos glanées sur le net et deux noms très communs « Philippe Lefebvre » et « Jérôme Bernard » (et pourquoi pas Bertrand Dupont ?) dont on ne sait strictement rien : pas de biographie, pas de parcours politique, pas même une brève présentation. Rien. On nage en plein néant. »

« Ce blog créé en 5 minutes ne pèse pas un gramme de crédibilité face à notre organisation, née en 2009 à la suite d’un congrès qui avait réuni plusieurs groupes et mouvements pro-Corée du nord, fruit d’un laborieux travail politique et intellectuel qui a démarré en 2006 avec la création du CERJF (Centre des études révolutionnaires du Juche en France) et l’édition d’une revue clandestine « Uri Juche » (Notre Juche).

[…]

Nous avons donc bel et bien affaire à une coquille vide qui est certainement l’oeuvre d’adolescents qui s’ennuient pendant leurs vacances estivales, comme le démontre l’argumentaire solide de la présente mise au point. » Le « Parti Juchéen »

Le Parti Juche serait donc un fake et le Parti Juchéen le seul représentant de la RPDC en France.

Pas si sûr.

Car contrairement à ce que prétend le Parti Juchéen, le consul nord-coréen affirme qu’aucun parti politique français n’est affilié de proche ou de loin à la République Populaire de Corée. En tout cas selon Sébastin Reinier, dans une discussion sur Facebook avec Adrien Saumier.

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Mais, fake or not, il se peut que vous souhaitez rejoindre le combat pour le Juche, et nous comptons bien à faire votre choix entre le Parti Juche et le Parti Juchéen.

Jetons un œil aux sites de nos deux partis :

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parti juchéen site

— Site internet —

Parti Juche : Un site avec  son nom de domaine, bien documenté (il y’a même des tracts dans la rubrique « militer ») mais les faux portraits dans la rubrique « leaders du PJF » entachent la crédibilité du site. 6/10

Parti Juchéen : Un site avec nom de domaine wordpress, pas très pro pour un parti, l’ergonomie tient le coup mais ne vaut pas celle du concurrent, mais un gros point faible subsiste : aucun signe de vie depuis Juillet 2012. 4/10

Avantage : Parti Juche.

— Statuts —

Parti Juche : « “Les idées du Juche sont des idées philosophiques nouvelles qui mettent l’accent sur l’homme.”

Quand on dit que les idées du Juche sont les idées philosophiques axées sur l’homme, cela signifie qu’elles sont les idées philosophiques qui ont défini sous un jour nouveau le problème fondamental de la philosophie tout en privilégiant l’homme et qui mettent l’accent sur lui pour éclairer la conception, le point de vue et l’attitude à prendre à l’égard du monde.

L’histoire de la pensée philosophique de l’humanité a vu naître nombreux courants philosophiques. Ce sont tous de la conception idéaliste du monde qui prenait pour le point de départ un être mystérieux ou un esprit quelconque comme le “Dieu” ou de la conception matérialiste du monde axée sur la matière. Certes, dans les philosophies précédentes il y avait des “philosophies humaines” de tout acabit qui prétendaient mettre au premier plan le problème de l’homme. Mais ce n’étaient rien d’autres que philosophie de la vie humaine s’occupant principalement de la question de savoir quels sont les êtres humains et quelle est la vie humaine.

D’abord, les idées du Juche ont posé nouvellement comme le problème fondamental de la philosophie les rapports entre l’homme et le monde, la position et le rôle dévolus à l’homme dans le monde et partant, elles ont éclairé le principe philosophique fondamental selon lequel l’homme est maître de tout et décide de tout. La question de savoir quels sont la position et le rôle qui reviennent à l’homme dans le monde, ce n’est pas le problème purement humaine, mais le problème concernant la conception du monde que l’on pose en mettant l’homme au centre de la considération philosophique. Par conséquent, le principe qui donne la réponse à cette question constitue à la fois le principe de la conception du monde axée sur l’homme et celui de la transformation du destin de l’homme.

Ensuite, les idées du Juche ont apporté une nouvelle conception du monde tout en donnant l’accent sur l’homme: le monde est dominé et transformé par l’homme; le monde se développe par son action et son rôle actifs, dans le sens du service qu’il lui donne et au rythme de son développement. A la lumière de la conception du monde du Juche, elles donnent un nouveau point de vue et une nouvelle position à l’égard de l’homme que voici: appréhender le monde à partir des intérêts de l’homme et en mettant l’accent sur ses activités.

C’est ainsi que les idées du Juche ont posé sous un jour nouveau le problème fondamental de la philosophie axé sur l’homme et elles ont éclairé, tout en privilégiant l’homme, la conception, le point de vue et la position à l’égard du monde. Voilà les caractéristiques des idées du Juche qui se distinguent fondamentalement des autres philosophies précédentes.

Puisqu’elles sont l’idéologie philosophique axée sur l’homme, les idées du Juche constituent une philosophie révolutionnaire, une philosophie politique parfaites.

Étant donné qu’elles ont été créées au cours de la lutte ardue reflétant les exigences des pratiques révolutionnaires et qu’elles se sont développés en profondeur à travers les réponses qu’elles ont données aux problèmes idéologiques et théoriques posés par les pratiques révolutionnaires, les idées du Juche constituent une arme puissante idéologique et spirituelle qui éclaire la plus juste voie de la lutte révolutionnaire.

Partant du point de vue et de la position nouveaux selon lesquels les masses populaires sont les maîtres de tout et décident de tout, les idées du Juche ont été définies, développés et approfondies, reflétant la volonté et les aspirations des masses populaires et généralisant leur expérience de lutte. Pour cette raison, elles leur servent d’une vérité absolue, d’une arme puissante de la lutte qui est entièrement conformes à leurs exigences et aspirations souveraines.

C’est la raison pour laquelle, nous disons que les idées du Juche sont une philosophie révolutionnaire parfaite.

Les idées du Juche sont aussi une philosophie politique qui tire au clair les principes de base de la révolution.

Le destin des masses populaires est modelé à travers le développement de la société et ce dernier est dirigé par la politique. C’est pourquoi, seule une idée philosophique éclairant les principes de base de la politique peut contribuer dignement au façonnage du destin des masses populaires.

La conception philosophique du monde axée sur l’homme, les principes socio-historiques et la conception de la révolution éclairés par les idées du Juche, voilà les principes philosophiques les plus scientifiques, les principes de base de la révolution qui conduisent le développement social sur la voie la plus correcte. C’est précisément dans ce sens que nous appelons les idées du Juche une philosophie politique.

Les idées du Juche sont non seulement les idées philosophiques axées sur l’homme, mais aussi la philosophie révolutionnaire, la philosophie politique parfaites, voilà les caractéristiques des idées du Juche en tant qu’idée philosophique. »

Parti Juchéen : « Le texte suivant sert de base pour le PCJF avant que soient votés par le congrès les textes officiels. Il fait aussi office de statuts provisoires et définit l’orientation du Centre d’études pendant sa période de lancement.

Missions du PCJF

• Diffuser le plus largement possible en France les idéologies Juche et Songun initiées par le grand leader et président éternel de la république populaire et démocratique de Corée (RPDC) Kim Il-sung 김일성ainsi que Kim Jong-il 김정일le cher leader, secrétaire général du parti ouvrier de Corée et président du comité national de la défense.

• Renforcer les liens d’amitié entre la France et la RPD de Corée en promouvant massivement la culture Coréenne en France et en travaillant en étroite collaboration avec les différentes associations et organisations proches de nos convictions.

Pour cela, seront mis en œuvres tout les moyens de propagande mis à notre disposition : internet, tracts, publications périodiques, bulletins, quatre pages, réunions d’informations, séminaires etc.

Les revendications du PCJF

• Réunification de la péninsule coréenne et édification d’un grand état socialiste sous la bannière des idées du juche ;

• Expulsion des troupes impérialistes US du territoire coréen ;

Nous nous opposons fermement à l’occupation militaire américaine au sud de la péninsule coréenne. Les impérialistes sont les seuls responsables de la grave fracture Coréenne du 38ème parallèle.

• Condamnation des impérialistes japonais pour les crimes de guerre commis en Corée, notamment la question des femmes de réconfort ;

• Reconnaissance internationale de la souveraineté Coréenne (et non pas japonaise) de l’île de Tok ;

• Etablissement de relations diplomatiques durables entre la France et la RPDC ;

A ce jour, la France est le seul pays membre de l’union européenne à ne pas avoir établi de relations diplomatiques durables avec la RPD de Corée. C’est parfaitement inadmissible pour un pays tel que la France de ne pas reconnaître une démocratie comme la RPD de Corée alors que tout nos voisins européens l’ont déjà fait depuis bien longtemps.

• Abolition immédiate de la loi de « sécurité » en vigueur au sud et permission au front national démocratique et anti-impérialiste de Corée (Juchéen) d’exercer légalement au sein de la vie politique coréenne ;

La loi de sécurité n’est rien d’autre qu’une hypocrite mesure anti communiste qui a été créée à l’origine pour contribuer à l’aveuglement des coréens du sud en leur interdisant de se revendiquer des idées du Juche et/ou du communisme, de se rendre en RPDC et même de se documenter sur la partie nord de la Corée.

Aujourd’hui, les gouvernements réactionnaires de Kim Dae-jung, Roh Mu-hyun et Ri Myong-bak s’en servent à outrance pour liquider toute forme d’opposition naissante qu’elle soit sociale, politique ou syndicale. Nous apportons d’ailleurs tout notre soutien au FN-DAI d’obédience Juchéenne qui demeure encore illégal au sud.

L’adhésion au PCJF

• Elle est gratuite, et peut se faire soit directement sur internet en envoyant un courrier électronique à un des membres de la direction, soit après avoir assisté à une de nos réunions.

• Elle est ouverte à toute personne approuvant les idées du juche de tout son cœur et supportant la RPDC, le parti ouvrier de Corée, Kim Il-sung et Kim Jong-il.

• La qualité de membre du PCJF se perd pour les motifs suivants :

– Décès ;

– Non respect du règlement intérieur.

L’exclusion d’un membre est prononcée par une assemblée extraordinaire réunissant l’ensemble du bureau national et un tiers du secrétariat national tiré au sort.

Les activités du PCJF

• Le PCJF publie la revue théorique mensuelle « Notre juche/Uri juche » en langue française. Elle est disponible gratuitement sur notre site et la version papier peut être envoyée sur simple demande.

• Le PCJF publie également « La dépêche Coréenne », traduction d’articles et de dépêches en provenance de RPDC.

• Le PCJF organise régulièrement des réunions thématiques d’informations sur la RPDC. Des réunions de travail se tiennent toutes les semaines entre membres permanents pour décider de l’orientation, des taches-programme et des grandes lignes du centre d’études. La rédaction se réunit elle, indépendamment des autres réunions.

Organisation du PCJF

Le bureau national (direction) du PCJF est élu par les membres du collège électoral (eux-mêmes élus par l’ensemble des membres cotisants) pour un mandat de 5 ans renouvelable. A l’issue de ce vote, le bureau national, réunit en congrès avec le secrétariat national élit son président. Le bureau national est structuré ainsi :

• Président

• Vice-président

• Secrétaire général

• Secrétaire général adjoint

Le secrétariat national est lui composé de cadres ayant chacun des responsabilités thématiques. Son renouvellement intervient en même temps que celui du bureau national et il participe avec ce dernier à l’élection du président.

• Secrétaire chargé des questions idéologiques et politiques

• Secrétaire aux affaires culturelles

• Secrétaire aux relations internationales

• Secrétaire à la jeunesse

• Secrétaire à l’organisation, aux élections et à la propagande

• Directeur de publication des revues « notre juche » et « la dépêche coréenne »

Il existe des membres d’honneurs. Le titre de membre d’honneur est attribué à tout membre ayant fait preuve d’une loyauté toute particulière et d’un dévouement sans pareil à la cause des idées du juche. Le titre de membre d’honneur est accordé de droit à tout ancien président et vice-président. Il peut être attribué, et ce de manière exceptionnelle à une personnalité non membre du PCJF. »

Avantage : Match nul, les deux statuts sont complets, sérieux, et ridicule, ce autant l’un que l’autre.

— Crédibilité —

Parti Juche : La seule chose qui pourrait rendre le PJF crédible est son site internet. Si un doute aurait pu subsisté, les fausses photos finissent de détruire la crédibilité du site. 3/10

Parti Juchéen : -Le PJ est lui plus crédible malgré le désaveu du consul nord-coréen, le site wordpress, et le fait qu’il n’y ait aucune trace depuis un an. 5/10

Avantage : Parti Juchéen.

— Compte Twitter —

Parti Juche : Un compte twitter très actif, vite devenu une référence, c’est bien la force principale du Parti. 10/10

Parti Juchéen : Un compte twitter certes, mais inactif. Son seul avantage est de créer le doute à propos de son concurrent. 4/10

Avantage : Parti Juche.

L’Inspecteur Panther vous conseille donc d’adhérer au Parti Juche. (enfin si vous avez trouvez comment faire car…il semblerait qu’aucune adhésion ne soit possible. Comme c’est étonnant !)

Abécédaire islamophobe et ses équivalences antisémites

Anti islamisme n.m : Terme noble à la base évoquant le combat contre les idées extrémistes, souvent détourné pour servir d’excuse a l’islamophobe non assumé. ex : Caroline Fourest « Je combat l’islamisme, pas l’islam ! » équivalent antisémite : antisioniste

Arabe n.m : Souvent confondu avec musulman par ceux qui cumulent islamophobie et racisme.  équivalent antisémite : Juif (avec majuscule)

Complot islamique n.m : Paranoia névrosée selon laquelle il existerait un complot islamique contre l’Occident visant à détruire la civilisation nord-occidentale sur deux front : en l’intégrant et en la changeant de l’intérieur, et en tuant ses ressortisants par l’intermédiaire du terrorisme. Selon cette théorie du complot le 11 Septembre 2001 serait la première étape de la mise en place d’une amérique musulmane. équivalent antisémite : complot juif

Grand remplacement (le) n.m : Théorie paranoiaque entretenue par les identitaires d’extrême-droite visant a faire croire a un remplacement de la population française chrétienne dite de souche par une population immigrée (et musulmane pour la plupart des névrosés). Le phénomène serait dûe au vague d’immigrations. Pour une partie de ces identitaires, le but de ce remplacement est d’envahir et de coloniser la France par les musulmans afin d’y imposer la sharia. équivalent antisémite : invasion juive.

Islamophobie n.f : Mot qui selon des théories abracadabrantesques  aurait été inventé par les mollah iraniens ce qui dans un raisonnement farfelue décridibiliserait alors immédiatement celui qui l’emploie.  équivalent antisémite : antisémitisme

Porc n.m : Ce qui servirait a se défendre contre un musulman ou un juif comme l’ail contre un vampire. équivalent antisémite : porc

Sharia n.f : Ce qui paraît abobinable dans la religion et justifie alors l’islamophobie sans plus se renseigner sur le mot. équivalent antisémite : Talmud

Terroriste : Préjugé islamophobe sur le musulman par excellence. équivalent antisémite : Banquier ; sioniste